Berger versus éleveur
Le berger ne dort pas toujours avec son troupeau. Souvent il redescend à sa cabane pour y passer la nuit. Il monte à l’alpage le matin, en général un peu avant 6h30 en été, lorsque les brebis dorment encore. Comme ça il peut prendre son petit déjeuner tranquillement avant que son troupeau se réveille.
Le troupeau démarre vers 7h00. Les brebis descendent d’elles-mêmes dans les petits vallons encore à l’ombre où l’herbe est fraîche et commencent à s’y disperser tout en mangeant et remontant lentement la pente. Intervient avec le chien pour rassembler le troupeau et lui faire prendre un passage escarpé qui descend vers un plateau. Spontanément les brebis ne descendraient jamais pas là, il faut vraiment les y mener avec le chien. Le passage est assez difficile, il faut franchir trois barres rocheuses séparées par de petits replats. Les brebis descendent en file, le gros du troupeau descend sans problème mais il y a toujours des bêtes qui s’écartent dans les barres à droite et à gauche à la recherche d’un peu d’herbe fraiche, de recoins proches. Envoie du chien. Obligé d’être un peu dur dans ces endroits.
ers 9h00 les bêtes arrivent au premier replat où sont situées les pierres à sel. Choisi cet endroit pour faciliter la descente du troupeau. Décharge de 7 kilos de sel !
9 h 45 Arrivée de l’ensemble du troupeau sur le plateau. L’herbe a déjà été consommée en bonne partie, du moins ce qui est attirant pour les brebis. Il reste beaucoup de queyrel à moitié mangé ou couché, ainsi que d’autres grandes graminées. Les animaux trient. En fait le troupeau ne fait que traverser ce secteur sans manger sérieusement. Certaines bêtes ne baissent même pas le nez. Place au mieux afin de passer le goulet sans que les brebis du haut de fassent tomber des pierres sur celles du bas.
Sitôt franchi le second ravin le troupeau s’écarte et se met à manger tranquillement. Les bêtes ne sont encore jamais venues ici cette année. Elles se régalent d’un mélange de graminées assez hautes et de petites plantes du genre pissenlit, sainfoin etc. Le troupeau ne va même pas jusqu’au ravin des G. qui forme une limite naturelle. Peu à peu il se retourne de lui-même. Les bêtes ne bougent pratiquement plus, le berger les regarde manger.
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